Hier, j’ai été voir le dernier film de Guillaume Canet, Les Petits Mouchoirs.
Ayant beaucoup aimé le très réussi Ne le dis à personne, j’attendais la sortie de celui-ci avec impatience. Bilan des courses : moui bof.
Le scénario, d’abord : le film s’ouvre sur l’accident de scooter de Ludo (Jean Dujardin), à la sortie du Baron, par un petit matin blafard. Stéréotype sur pattes, Ludo incarne tout ce que je n’aime pas, mais c’est une autre histoire. Tout le monde rapplique dare-dare à l’hôpital, Marie (Marion Cotillard avec de l’eau dans les yeux et un insupportable rôle de femme-enfant incasable, qui essaie tout, les mecs, les filles et noie sa solitude en fumant des pétards dans des sweats à capuche trop grands), Eric (Gilles Lellouche, dragueur impénitent qui ne croit pas en l’amour), Max (François Cluzet, que j’aime par ailleurs beaucoup mais qui en fait un peu trop), Vincent (Benoît Magimel, qui se rend compte qu’il est tombé amoureux de Max, son meilleur ami- « j’aime tes mains »-), Antoine (Laurent Lafitte, greffé à son téléphone), leurs femmes/petites amies respectives…
Tout ce petit monde décide quand même de partir deux semaines en vacances : « c’est ce que Ludo aurait souhaité »; « s’il lui arrive quelque chose, on remonte illico ».
S’ensuivent 2h34 (!) de scènes sympathiques (bateau, plateaux d’huîtres, apéros,…) avec leur lot de petites mesquineries et de joies, les remises en question… Forcément, on s’identifie un peu : rien que du très quotidien, somme toute, le temps passe plutôt vite, et Canet utilise plutôt bien le ressort de l’émotion. Mais ils en font tous un peu trop, et à force d’être des caricatures d’eux-mêmes, le film finit forcément par en devenir un peu caricatural.
On sort touché(e) et un peu bouleversé(e), en regrettant de les avoir oubliés (ses mouchoirs) mais pour ma part un peu énervé(e) d’avoir cédé aux ficelles un peu éculées de la facilité…