(L’affiche ne me disait déjà rien qui vaille, j’aurais dû m’en tenir là)
Consacré à un univers qui ne m’a jamais fascinée (ce qui en général ne préjuge en rien de mon intérêt, cf The Wrestler, par exemple), Black Swan, pour ceux qui auraient échappé à la déferlante, met en scène la recherche de perfection d’une danseuse étoile trop lisse, qui doit se dépasser jusqu’à basculer dans le malsain pour incarner le pendant de son personnage de cygne blanc, le cygne noir. Bien bien. Si la performance de Natalie Portman vaut le coup d’oeil, les clichés et les facilités auxquels cède le film m’ont complètement laissée de glace, et même agacée. J’étais presque la seule en sortant de la séance, puisque tout le monde a trouvé Black Swan bouleversant et fascinant. C’est beau, certes, mais je n’ai jamais pensé que le « beau » suffisait à faire un grand film. Je préfère le Darren Aronofsky de Requiem for a dream.
En revanche, et puisque l’on en vient à parler de bouleversement, il y a en ce moment deux excellents films à l’affiche.
Incendies, adapté d’une pièce de Wajdi MOUAWAD (Actes Sud)
Et le très beau Discours d’un roi